Le livre de Miguel Ruiz, Les quatre accords toltèques, est l’un des livres de développement personnel les plus vendus en France. Miguel Ruiz est un neurochirurgien initié aux pratiques chamaniques. Il partage dans ce livre les 4 accords de cette culture ancestrale.
Au-delà du côté spirituel de ces quatre accords toltèques, ils nous rappellent des choses qui peuvent couler de source, sembler du bon sens. Mais la plupart des soucis du leader et d’une organisation se règlent par du bon sens !
Donc dès lors que l’on est manager, directeur ou un autre rôle de leader, nous devons penser à l’image que nous renvoyons et la façon dont nous créons le lien avec nos collaborateurs. Voyons donc comment leader avec les quatre accords toltèques.
Les User Stories de l’article
- En tant que manager je souhaite instaurer un climat de bienveillance et de respect dans mes équipes afin de créer les meilleures relations de travail.
Que votre parole soit impeccable
En tant que leader, vos équipes vous suivent, vous font confiance et vous imitent. De ce fait, si votre parole est impeccable celle de vos équipes le sera également. Vous améliorerez ainsi l’ambiance, la collaboration et monterez le niveau de bien être dans l’équipe. Cet accord toltèque est à la fois le plus important mais aussi le plus difficile.
En effet, une parole impeccable est d’une part difficile en milieu social français ou le jugement de l’autre et les ragots sont de vrais sports. Mais en plus, il y a des façons de faire passer des messages qui sont bien plus efficaces que d’autres !
Encourager, remercier plutôt que critiquer et argumenter
Un membre qui ne se sent pas valorisé peut rapidement perdre en motivation. La valorisation passe par le fait que sa valeur ajoutée soit reconnue, remerciée mais cela passe également par le fait que son travail et ses idées ne soient pas systématiquement remises en question. Certains grandissent par le débat, d’autres sont démoralisés et perdent leurs moyens.
Pour mettre en place ces pratiques, vous pouvez penser régulièrement à faire un bilan des bonnes initiatives et féliciter leurs porteurs. Vous pouvez également introduire la pratique des kudo cards qui peuvent être distribuées par tous vos équipiers. Ainsi même dans le cas où vous ne voyez pas ou n’identifiez pas une bonne initiative, vos collaborateurs feront d’eux même le remerciement et prendront le relai dans la propagation de la bonne ambiance et la motivation.
Vous pouvez également remplacer vos “mais” par des “et”. Cela semble anodin, pourtant quand on dit et on agrémente et on améliore une idée moyenne. Lorsqu’on dit mais on réduit considérablement les chances que la personne affine son idée. De plus, au bout de 2 ou 3 tentatives la personne risque de se décourager et ne plus jamais rien vous proposer.
Pour l’anecdote, quand j’étais salariée, j’avais proposé une idée à un de mes directeurs. Cette idée devait modulo un investissement minime augmenter considérablement la capacité de production de l’entreprise. Quand j’ai fini mon exposé, ce directeur m’a demandé si je m’ennuyais. J’étais choquée ! Heureusement que je suis persistante car j’ai pu passer d’autres initiatives qui ont grandement été valorisées. Mais, je ne suis jamais revenue le voir avec cette proposition. Cette idée a d’ailleurs été implémentée plus tard dans d’autres départements avec un succès important.
Donc pour finir sur ce premier accord toltèque je dirais aux leaders : pensez positif, parlez positif.
Quoi qu’il arrive n’en faites pas une affaire personnelle
Cet accord toltèque prend encore plus de sens quand on pense en terme de leadership.
En effet, lorsqu’on évolue en entreprise, notre quotidien se compose d’interactions et d’évènements qui pourraient amener des remises en question de soi.
Chaque interaction est composée de :
- l’état d’esprit du jour de chacune des parties,
- de leur opinion sur le sujet
- leur investissement sur le sujet
- ainsi que des mots utilisés
- ou encore les gestes adoptés
Finalement les mots qui ne sont qu’une partie de l’échange sont ce qui nous marque et affecte le plus. Un leader prend du recul et remet en perspective un choix de mots hasardeux. Ainsi, il se donne toutes les chances de réussir ses échanges.
Chaque évènement est composé :
- d’une situation de départ
- d’intervenants
- de l’histoire des intervenants
- de la personnalité des intervenants (croyances, limites, valeurs, drivers…)
- des compétences des intervenants
- des contraintes
- ….
Et encore une fois, un projet qui ne se termine pas dans les délais, une qualité pas tout à fait présente, un rendez-vous raté,… sont le résultat de toutes ces composantes. Plutôt que de prendre les choses personnellement, planifiez votre rétrospective sur le sujet. Animez un atelier Ishikawa pendant la rétrospective. Et ainsi identifiez les véritables actions pour remédier à la situation et pour que cela ne se reproduise plus.
Ne faites pas de suppositions
Lorsque l’on a des retours, des suggestions, des idées d’innovation ou simplement un état d’avancement de ses équipes, notre référentiel interne rentre en jeu. Pourquoi est-ce qu’il dit cela ? Est-ce un jugement de ce que j’ai réalisé/pensé/planifié ? Est-ce une remise en question ? Quelles sont les qualifications de cette personne ? Quelle est la validité de ses dires ? …
Parfois, le leader complètera les phrases incomplètes et contextualisera ce qu’il reçoit comme information. Or le contexte qu’il imagine est parfois différent de celui de la personne qui s’adresse à lui.
Le troisième accord toltèque nous invite à réfréner notre tendance à compléter soi-même le message de notre interlocuteur. Il faudrait en réalité poser les questions nécessaires pour clarifier les zones d’ombre. Ainsi on évite l’embarras d’un quiproquo des malentendus et du temps perdu et du relationnel gâché.
Faites toujours de votre mieux
Finalement, en tant que leader vous êtes un modèle pour votre équipe. Ils vous suivent et imitent vos démarches et réflexions. Vous les guidez vers la bonne direction, les bonnes pratiques. Vous incarnez les valeurs de votre entreprise.
De ce fait, vous devez toujours faire de votre mieux comme l’indique le quatrième accord toltèque. L’erreur est humaine, elle peut être corrigée. Mais vous vous en voudrez si vous échouez après n’avoir pas fait de votre mieux sur un sujet. De plus vous montrez le mauvais exemple si vous réussissez ou échouez après avoir pris des raccourcis. Votre équipe reproduit votre approche. Ainsi vous propagez la tendance à bâcler les différentes activités au sein de votre équipe. Ce qui ne crée par le meilleur environnement pour réussir.
En conclusion
Ce livre à succès est plein d’enseignements pour tous et particulièrement pour les leaders. Les managers et dirigeants ont la responsabilité de montrer l’exemple. Ils doivent mettre en place les pratiques propices à la collaboration, à la production, à maintenir la bonne ambiance et encourager leurs équipes. Pour toutes ces raisons, nous vous proposons cette adaptation des quatre accords toltèques pour votre contexte particulier.
Et vous, quelles pratiques avez-vous mis en place suite à cette lecture ?