Certains entrepreneurs sont aventuriers, ils avancent au fil des apprentissages qu’ils font, saisissent les opportunités, s’adaptent en cas de difficultés. D’autres planifient tout à la minute près. Ils savent dès aujourd’hui ce qu’ils doivent faire mardi dans 2 ans à 14h30. Les deux ont des arguments quasi imparables pour défendre leur approche et justifier que l’autre technique ne marche pas. Pourtant, l’entrepreneur qui réussit est généralement entre les deux. Il sait avoir des objectifs et un plan pour les atteindre. Et, il sait apprendre de ce que la vie met sur son chemin pour adapter son parcours.
La planification à outrance
Quand le plan est écrit, tout le monde sait où l’entreprise va. Les développeurs savent précisément ce qu’ils doivent réaliser, les responsables marketing savent sur quoi communiquer avec la stratégie détaillée qui va avec …
C’est rassurant, clair, il n’y a pas de consignes contradictoires, de tâtonnements, de changements d’avis ou de re-work.
Quand on a des certitudes le pilotage est plus simple. Ce qui est parfait sur un secteur mûr.
Pour adopter cette stratégie, il est nécessaire de :
- Savoir où on va : objectif clair, détaillé, précis, chiffré, …
- Avoir une connaissance encyclopédique du marché
- Idem pour les technologies, processus ou autres aspects opérationnels à mettre en place
- Anticiper les évolutions opérationnelles (technologie, outils, …)
- Anticiper les évolutions de marché
- …
En fait, pour adopter cette stratégie il faut penser à tout. Le moindre grain de sable peut tout faire échouer. Et non, la stratégie de conserver 10 ou 15% de marge d’erreur n’est pas suffisante dans certaines situations.
Combien d’entreprises ont passé des années à développer un produit pour se rendre compte qu’une fois mis en vente personne ne s’y intéresse ?
Le feeling comme ligne de conduite
A côté, il y a la stratégie du feeling. L’entrepreneur a une ligne directrice : une vision long terme. A partir de là il va aller à la rencontre des gens, commencer à développer…
Lorsqu’un obstacle se dresse sur son chemin, il peut le contourner. Quand une opportunité apparaît il peut la saisir.
Pourtant, qui dit saisir une opportunité ou changer de chemin, dit parfois perdre de vue ou s’éloigner de l’objectif. Cela génère des messages flous que le client cible a du mal à comprendre. Et quand le client ne comprend pas, il passe à la suite sans perdre son temps.
Avec cette stratégie, l’entrepreneur peut rater des opportunités, des salons auxquels il aurait pu présenter son produit, … Et cela par manque d’anticipation et de préparation : les places sont réservées des mois à l’avance.
Comment faire concrètement
L’idéal est de savoir où on va et laisser une part aux opportunités. Quand on garde en tête le succès de son projet, la résilience de l’entrepreneur sera un élément clé dans le processus de décision ci-dessous.
- Définir clairement sa vision long terme. La relire souvent et la corriger si on évolue.
- Définir 2 ou 3 objectifs à 90 jours
- Les décliner en objectifs mensuels
- Planifier chaque semaine en fonction des apprentissages de la semaine précédente
- Valider son plan pour la semaine en fonction de la participation à avancer vers les objectifs mensuels.
- En cas, d’opportunité ou de nouvelle idée, valider qu’elle correspond à la vision, aux objectifs mensuels et trimestriels. Sinon, décider s’il faut mettre à jour les objectifs ou si c’est l’idée qu’il faut modifier voire abandonner.
Et vous, comment faites-vous pour vous assurer d’avancer toujours vers votre vision ?