Depuis qu’on est entrepreneurs, on a dû se défaire de plusieurs croyances qu’on avait. Chacune a constitué une déconvenue dont on a dû faire le deuil. Du coup, c’est d’autant plus difficile quand quelqu’un nous aborde avec pour hypothèse un de ces mythes sur les entrepreneurs. Vous avez compris, aujourd’hui, je vous révèle la vérité des croyances sur l’entrepreneuriat et de ce qu’il en est vraiment.
Tu travailles quand tu veux
Enfin je l’ai souvent entendu pour dire : « tu ne travailles pas quand tu veux. ». L’idée derrière est de nous convaincre d’abandonner ce qu’on fait pour aller faire une autre activité avec eux.
Alors oui j’aimerais bien travailler 2h par jour, 5 mois par an. Mais on est tellement loin du compte !
L’entrepreneur a la responsabilité du fonctionnement de son entreprise. S’il déconnecte complètement, il n’y a pas de collègue ou N+1 pour assurer la continuité de service. Si l’argent ne rentre pas, il ne se paie pas tout simplement.
Par contre, il est vrai qu’un entrepreneur sans salariés peut choisir de prendre ses rendez-vous perso le jeudi matin ou faire les courses mardi. Il enchaînera par contre 15h de travail le lendemain pour respecter ses engagements. Idéalement, il s’adapte à son propre rythme pour optimiser ses efforts.
Quand on est entouré c’est différent car il faut rester disponible pour faire des réunions, répondre à des questions …
Tu n’as pas de patron
Déjà, ne pas avoir de patron, ce n’est pas que positif. Quand on n’a pas de patron on n’a plus personne pour nous guider, pas de filet de sécurité, le salaire n’est plus assuré. En gros, si tu te plantes : tu te plantes personne ne te paiera malgré tout.
Pour le côté, pas de boss donc personne pour me commander en fait c’est tout le contraire. Il y a les clients avec lesquels on collabore qu’il faut chouchouter. Ses partenaires quand on fait des collaborations qui attendent un niveau de qualité et qu’il ne faut pas décevoir. Les employés qui ont tous des besoins et des attentes qu’il faut traiter.
Au final, on a remplacé un patron par plusieurs en perdant le côté mentor ou conseiller que pouvait avoir le précédent.
Tu peux travailler d’où tu veux
Ca c’est vrai, partiellement.
On peut travailler au bureau, dans le lit ou en terrasse. Par contre, il y a les rendez-vous à honorer, le réseautage à faire… Je sais qu’il y a des digital nomades qui y arrivent. Mais pour ma part, j’apprécie de rencontrer les gens avec qui je travaille.
Puis depuis qu’on a une équipe et des bureaux, nous avons fait le choix d’aller sur place au moins 3 jours par semaine. Car les risques de décrochage sont trop nombreux quand on est en 100% télétravail.
Après, avec la démocratisation du télétravail, il n’y a pas que les entrepreneurs qui peuvent travailler d’où ils veulent !
Tu choisis ce que tu fais
PFFFF…
j’ai envie de mettre des baffes à la bouchra d’il y a 3 ans qui se disait qu’elle allait animer des formations et des ateliers et fini tous les papiers absurdes d’une grande structure.
J’ai dû apprendre tellement de choses pour que l’entreprise tourne vous n’imaginez même pas !
Tu vis de ta passion, la chance !
C’est vrai, par contre je ne compte pas les entrepreneurs autour de moi que cette phrase fait culpabiliser. Beaucoup d’entrepreneurs ont vécu un burnout parce qu’ils en faisaient trop. Rajouter à ça cette phrase culpabilisante est indélicat.
Il est temps d’arrêter avec ce mythe. Ce n’est pas parce que j’aime la natation que je vais être heureuse de nager 10h par jour, 6 jours par semaine.
Vivre de sa passion est une chance, mais ça n’en fait pas moins un travail. Il faut pouvoir se changer les idées et faire avec parcimonie en prenant soin de sa santé physique et mentale.
L’entrepreneur est forcément riche /pauvre
Selon le secteur d’activité, chacun a une idée préconçue du niveau de vie d’un entrepreneur. De ce fait, les gens supposent qu’il roule sur l’or ou qu’il n’arrive pas à vivre de son activité. C’est l’une des croyances sur l’entrepreneuriat les plus répandues.
Pour cette question, je vais me baser sur les entrepreneurs que j’ai rencontrés. Pour beaucoup, ils se versent un salaire inférieur à ce qu’ils avaient en CDI. Mais le plaisir de travailler pour soi, de réaliser sa vision et la liberté sont plus importantes. Donc ils acceptent de bon coeur le sacrifice.
Pour ceux qui sont en lancement, ils ont soit des droits de chômage soit de la famille qui les soutient ou un side job.
Certains continuent à se verser le même salaire qu’avant mais ont une gestion budgétaire de leur entreprise ultra-minutieuse.
Et puis il y a ceux qui correspondent aux idées reçues mais ils sont loin d’être la majorité.
L’entrepreneur avec des cheveux blanc et un costume
Cette idée reçue est une vaste blague. En fait, je n’ai pas rencontré cette caricature en 2 ans. Sauf lors de cérémonies et encore.
Le monde de l’entrepreneuriat s’est beaucoup décontracté. Les gens portent des tenues pour marcher, aller à leurs rendez-vous, être plus souples et accessibles.
A moins de vouloir faire impression, on choisit un uniforme qui nous permet d’être créatif et productif. D’être dans les meilleures conditions pour performer et non pour impressionner.
Conclusion
La vérité, c’est que j’ai travaillé 10 ans en tant que salariée. J’en ai expérimenté les côtés positifs comme négatifs. Depuis 2 ans je suis entrepreneur, et j’ai été surprise par de nombreux aspects.
On est rarement préparé à devenir entrepreneur. Et les croyances sur l’entrepreneuriat sont donc nombreuses.
Lorsqu’un entrepreneur débutant a des réflexions de son entourage, selon son humeur ce sera une simple conversation ou une pique qu’il ne veut pas entendre.
Heureusement, qu’il est toujours possible de s’entourer d’autres entrepreneurs pour trouver des solutions et même en rire.
Et vous, quelles sont les croyances sur l’entrepreneuriat que vous aviez ou que votre entourage a ?