Il faut être sacrément égoïste pour proposer son aide

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Pour poser le contexte je vais faire appel à votre mémoire. Vous vous souvenez certainement de cette scène où votre collègue de bureau semble pester contre son ordinateur depuis un moment. Sentez-vous la tension monter ? Voyez-vous l’énervement arriver ? Comment avez-vous réagi ? Lui avez vous demandé ce qui ne va pas ? Peut-être avez-vous enfoncé vos écouteurs un peu plus profond et tâchant de d’ignorer la situation ? Ou alors, avez-vous proposé votre aide ?

Comme vous avez lu le titre de cet article, vous me voyez venir : vous vous dites qu’on pourrait penser que la bonne réponse est la troisième mais c’est un piège. Et oui, vous avez tout à fait raison, aussi surprenant que ça puisse paraître c’est bien un piège !

Dans cette scène, un collègue semble avoir des difficultés. Parfois ce collègue peut être un supérieur, parfois un subordonné et parfois même une équipe ou un groupe de personnes.

Face à ce collègue, il y a 4 réactions que chacun de nous peut adopter : 

  1. Imposer son avis : parce que je connais la solution ! Je suis le meilleur !
  2. Proposer son aide : parce que je suis sympa, c’est connu 😉
  3. Me renseigner, je demande si tout va bien : parce que je m’inquiète pour lui ou pour l’ambiance dans le bureau.
  4. Ignorer : je suis trop occupé et je ne veux pas m’embarquer dans un nouveau sujet, surtout en fin de journée !

Or, le fait surprenant c’est que différentes études ont prouvé que l’aide proactive (non sollicitée) avait plus d’effets néfastes que de ne pas aider du tout. Pourquoi ce constat ? Comment faire alors pour ne pas passer pour un égoïste ? Je réponds à ces questions dans la suite de l’article.

Aide proactive

On reprend. Vous êtes à votre bureau, vous voyez votre collègue s’agiter sur son siège. Vous connaissez le dossier sur lequel il travaille et vous avez la connaissance qui va permettre de débloquer la situation. Tout naturellement, vous vous levez et allez lui proposer de l’aide. Dans ce cas, votre collègue peut réagir de deux façons : accepter ou refuser votre aide.

Il accepte le coup de main

Première option : vous savez faire et vous débloquez vraiment la situation. Dans ce cas vous vous attendez à être remercié avouez ! Ou au pire, vous pensez recevoir au moins un #kudo à la prochaine rétrospective.

Parfois, le collègue en question vous remerciera, parfois non. Tout dépend de son humeur, de son temps, de ses habitudes.

En fait, on peut se dire que ce n’est pas grave s’il oublie. S’il ne le fait pas vous vous en remettrez et puis vous serez quand même content au fond de vous. Pourtant ce n’est pas vrai. Le jour où vous aurez besoin de lui, s’il ne peut pas ou ne veut pas vous aider pour une raison ou une autre vous vous souviendrez de ce jour et vous lui en voudrez.

Deuxième option : vous n’y arrivez pas. Ce que vous pensiez être un cas connu comporte des subtilités que vous n’aviez pas entrevues depuis votre bureau. D’une part, vous perdez votre temps. Et en plus, vous faites perdre du temps à votre collègue à lui faire expliquer des choses et à le lancer sur des mauvaises pistes. Vous passez alors pour un arrogant incompétent.

Il refuse

De son point de vue : « pourquoi il me dérange celui là, je suis occupé ! »

Et vous : vous le prenez mal généralement. Ou alors vous avez une sacrée bonne dose de recul !

Aide réactive

Votre collègue vous sollicite pour de l’aide. Généralement, c’est signe qu’il vous identifie comme une référence ou expert dans l’activité qu’il vous soumet. Déjà c’est flatteur donc à priori vous devriez accepter.

Vous acceptez

Généralement vous avez plus de compétences pour résoudre le blocage et sinon vous le redirigez vers quelqu’un d’autre. Dans tous les cas, vous aurez consacré du temps ce qui sera valorisé et reconnu par la personne qui vous a sollicité.

Vous refusez

Je me demande ce que vous faites ici à lire cet article. Visiblement vous n’avez jamais eu l’intention de donner un coup de main. 😉

En conclusion

On est souvent tenté de proposer son aide parce qu’on a tous un peu de ce côté « sauveur » (cf. analyse transactionnelle). Pourtant cette posture nourrit notre côté narcissique et nécessitera un retour qui ne sera jamais à la hauteur. Il positionne l’autre en victime. Votre aide sera un dû par la suite.

Si vous tenez toutefois à manifester votre aide, il est plus recommandé de demander si tout va bien afin de laisser l’autre solliciter l’aide. Parce qu’une aide sollicitée est toujours mieux accueillie et récompensée.

Sources :

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